Overblog
Edit post Follow this blog Administration + Create my blog

Posted on July 29 2013 by loudmila

 Chemin de conversion -    PAGE N 2

Chemin de conversion - PAGE N 2

Être disciple du Christ

Nous avons été choisis pour faire partie des disciples accueillis par le Christ dans son église, pour devenir membre de cette église et pour entrer en relation particulière avec lui.

Lorsque nous regardons autour de nous, nous avons de la chance en voyant ceux qui sont sans foi, non pas qu'ils refuseraient nécessairement la foi mais parce que leur chemin ne s'est pas trouvé croiser celui de l'annonce de la bonne nouvelle. Pour ma part, cette bonne nouvelle s'est vraiment révélée à mon coeur par la vie communautaire et apostolique partagée avec les Soeurs de l'Immaculée Conception de Notre Dame de Lourdes, au Petit Couvent.

En répondant à cette bonne nouvelle, en l'accueillant nous avons pu mesurer qu'elle était suffisamment forte pour nous transformer, c'est à dire pour nous rendre capable de découvrir un chemin de bonheur à travers les événements de l'existence.

Être chrétien, c'est connaître le Christ, vivre en communion avec lui, recevoir sa parole, l'accueillir dans notre cœur, la méditer, en faire notre nourriture et la mettre en pratique. Quelle richesse extraordinaire !!! C'est une faveur particulière de connaître Jésus, lui qui est au cœur, au centre de tout renouvellement de notre monde.

J'aimerais partager cette joie qui m'habite depuis ma rencontre avec Notre Seigneur. Qu'est-ce qui provoque notre joie? Ce n'est pas que nous serions épargnés par les difficultés ou que la vie serait plus facile. Non. Ce qui établit notre joie, c'est la certitude qu'à travers tous les événements qui font notre quotidien, nous ne sommes et nous ne serons jamais seuls. Je vous le confirme cela peut vraiment changer une vie !!! Celui qui a été appelé à être disciple, l'ami de Jésus, entre dans une communion avec lui que rien ne peut détruire. Nous, nous pouvons nous éloigner, nous détourner de lui mais lui, jamais il ne nous abandonne et c'est cette certitude de la fidélité de Dieu, de la permanence de sa présence, de la force de son action en nous, qui nous rend capable d'affronter les difficultés de l'existence. Je l'affirme également toute la confiance acquise vient du fait que nous savons que Dieu n'abandonne jamais ceux qu'il a choisis pour être ses amis. Et cette joie dont je parlais plus haut transparaît alors à travers notre vie.

Nous sommes bien conscients que notre société est en perpétuelle mutation et la crise profonde que nous traversons depuis quelques années sur le plan économique et social aurait vite fait de nous déstabiliser et nous conduire à un état de tristesse permanente, de baisse de moral et de passage à l'acte comme nous l'entendons si souvent dans les faits divers, des familles se retrouvant dans un état de profonde désespérance. Il arrive, j'en conviens, que les choses ne se passent pas comme nous le voudrions. Mais si nous avons la certitude que l'Amour qui nous habite peut nous permettre d'affronter les difficultés de l'existence sans défaillir alors la vie reste belle et intéressante à vivre.

L'Apôtre St. Paul nous l'explique si bien, dans ses Épitres, il nous donne les fruits qu' apporte l'Esprit Saint dans le cœur des croyants. L'endurance, la persévérance, la joie, la sérénité. Celui qui est l'ami du Christ, qui vit en communion avec lui en bénéficie et peut donc rester serein et continuer d'être joyeux. Cette force qui nous habite, qui travaille notre cœur est un dynamisme qui nous pousse à partager avec les autres ce que nous avons reçu. Cette joie est vraiment une expérience qui ne peut se vivre que dans la relation avec les autres. Je ne peux donc pas rester joyeuse, heureuse toute seule !!!! Être bien dans sa peau nous anime du désir de faire partager ce trésor à ceux qui nous entourent. Et c'est tout naturellement dans un mouvement de reconnaissance que nous pouvons partir en mission. Celle-ci n'étant possible que si nous avons conscience de posséder une richesse à partager. C'est aussi apporter aux autres un trésor qui peut être un chemin nouveau dans leur vie. Cette belle expérience de la force de Dieu, de la grâce de Dieu agissante dans nos cœurs, de la puissance de Dieu qui traverse notre faiblesse qui nous permet de surmonter les difficultés de la vie, de tenir debout et d'avancer en dépassant les obstacles est une richesse à partager avec nos frères dont nous voulons être témoins.

Pour revenir à Paul, l'apôtre qui a été éprouvé sur la route de Damas a eu conscience d'avoir vécu une expérience utile pour tous. C'est pourquoi il dit à plusieurs reprises, l'amour du Christ nous presse comme si c'était une force intérieure qui nous attire et nous invite à partager la richesse que nous avons reçue. Il dit :

" Malheur à moi si je n'évangélise pas "

C'est cette expérience de l'amour de Dieu qui est venue rejoindre notre faiblesse. C' est l'expérience de l'amour de Dieu en nos cœurs qui devient le foyer et l'énergie pour témoigner. Le fait d'être habité par la force du Christ et que cette force construise en nous une manière de vivre, permet aux autres de se poser des questions. Ce qui déclenche la question qu'ils se posent, c'est de voir quelqu'un qui vit autrement et qui vit quelque chose.

Quand le Christ envoie ses disciples annoncer la bonne nouvelle à toutes les nations, cela veut dire qu'il les invite à annoncer la venue du royaume aux païens et pas simplement aux juifs. Pour nous aujourd'hui, quand nous portons notre attention sur les peuples païens cela nous questionne sérieusement. Sommes nous convaincus qu'il leur manque quelque chose? Pourquoi voudrions nous tant leur faire connaître Jésus Christ? Avons nous conscience qu'il leur manque la richesse que nous avons? Avons nous conscience que tant qu'ils ne connaissent pas le Christ, ils ne peuvent mener une vie satisfaisante. Il est vrai qu'ils peuvent faire des choses utiles peut être même admirables, mais ils n'atteignent pas la plénitude de leur possibilité. La plénitude de leur possibilité, c'est de pouvoir connaître Dieu et de pouvoir entrer en communion avec lui.

Un petit retour dans l'histoire, la France du 19 ème siècle. À cette période un grand mouvement missionnaire traversait notre pays. Des hommes et des femmes quittaient leur pays, leur maison pour se rendre à l'autre bout du monde. Ils allaient à la rencontre de leurs semblables qui ne connaissaient pas le Christ, sachant que pour certains d'entre eux, ils n'avaient aucun espoir d'un retour possible parce qu'ils mourraient, soit pendant le voyage, soit à l'arrivée, soit au bout de quelques années. Leur exemplarité mérite qu'on y engage toute sa vie.

La mission que Jésus confie à ses disciples, c'est une mission d'église. Il les appelle à être ensemble dans la communion " témoins de la bonne nouvelle." Nous ne pouvons pas être témoins de la bonne nouvelle tout seuls. Pour être d'authentiques missionnaires, nous devons être enracinés dans cette communion ecclésiale à travers la parole du Christ, à travers l'expérience des sacrements, à travers la communion avec nos frères en acceptant de nous écouter les uns les autres, de recueillir des uns et des autres des expériences que nous vivons et de les réfléchir ensemble à la lumière de l'évangile et de mieux comprendre comment nous pouvons atteindre le cœur de nos contemporains. Nous avons besoin de cette vie d'église qui est porteuse de la Parole du Christ et nous en sommes un des ouvriers et nous ne sommes pas la totalité de l'église tout seul.

Repensons à ces hommes et femmes qui ont tout quitté pour partir au delà des mers, c'est dire à quel point par leur élan missionnaire, l'appel du Christ à devenir missionnaire nous aussi peut bouleverser notre vie. Aujourd'hui, dans des conditions différentes, Jésus attend de nous que nous soyons capables de grandir dans la liberté pour devenir vraiment missionnaire. Grandir dans la liberté est un chemin que j'expérimente moi-même, cela veut dire accepter de nous détacher d'un certain nombre de liens, qui nous emprisonnent , qui nous empêchent de vivre ( liens matériels, biens, habitudes, personnes, notre famille etc...). Quantités de liens nous empêchent de gagner toute notre liberté. Il ne peut y avoir de vie missionnaire dans l'église s'il n'y a pas des personnes qui acceptent par réponse à l'appel du Christ de quitter leur manière de vivre, à quitter leur projet, leur sécurité pour annoncer l'évangile au monde entier. C'est un chemin, en effet mais avec la grâce de Dieu qui nous transforme et par le "oui" que nous prononçons chaque jour dans notre prière nous pouvons avancer avec confiance. Nous n'avons pas à compter sur nos propre forces mais nous ouvrir à cette grâce qui nous est offerte en collaborant avec notre Seigneur. Reconnaître que nous ne pouvons rien sans son aide et qu'il met tout à notre disposition pour que nous puissions mener à bien notre mission, c'est alors dans un élan de confiance que nous réussissons à répondre à sa volonté.

" Convertissez vous et croyez à la bonne nouvelle " Mc 1,12-15

En effet, répondre à l'appel de Dieu est un chemin. Un chemin qui pour moi à été progressif. Il m'a fallu remettre en question mon propre mode de vie, ne plus juger uniquement selon les opinions courantes. Me convertir signifie par conséquent, ne plus vivre comme tout le monde vit, ne pas faire ce que tout le monde fait mais commencer à regarder sa propre vie avec les yeux de Dieu. Chercher le bien même s'il est dérangeant, ne pas s'en remettre au jugement des multitudes, des hommes mais au jugement de Dieu, autrement dit : chercher un nouveau style de vie, une vie nouvelle et sortir de l'autosuffisance car ce que nous accomplissons de bien vient des dons de l'Esprit Saint donc de Dieu. C'est nous remettre à notre juste place. La conversion est l'humilité de s'en remettre à l'Amour de l'Autre, un amour qui devient mesure et critère de notre propre vie.

C'est également découvrir et accepter son indigence. Je trouve devant Dieu ma responsabilité personnelle et mon propre moi. Dans la conversion doit se réaliser le nouveau " Nous" du cheminement avec Dieu. Le seul chemin est la communion avec Jésus-Christ réalisable dans la vie sacramentelle.

Le sacerdoce du Christ

L'ancien testament nous décrit la tâche et les fonctions du prêtre. Il exerçait le service du culte et celui de la parole. Il offrait à Dieu les offrandes des fidèles et transmettait la bénédiction de Dieu aux hommes. Une fois par an, le jour de l'expiation pour les fautes du peuple, le grand prêtre apparaissait dans son rôle de médiateur entre l'homme et Dieu. Il devait être proche du peuple et offrir des sacrifices pour les péchés. En même temps, il était mis à part et soumis à toute une série de règles de purification, car il était celui qui qui avait accès à Dieu, qui pouvait lui parler et dire à l'homme la parole de Dieu. En offrant des dons, il s'élevait jusqu'à Dieu, sans pourtant pouvoir l'atteindre. Le grand prêtre, solidaire avec le peuple jusque dans le péché, devait offrir des sacrifices pour les péchés du peuple et pour les siens. " .....atteint de tous côtés par la faiblesse, à cause d'elle, il doit offrir pour lui-même aussi bien que pour le peuple, des sacrifices pour les péchés "

He 5,2-3

Le prêtre restait donc pécheur comme tout homme. De là le fait que ses offrandes ne pouvaient pas abolir les péchés du peuple.

Isaïe annonce bien l'arrivée d'un serviteur innocent et patient qui portera la souffrance du peuple et sera déshonoré à cause des révoltes du peuple. Il reconnaît dans ce Serviteur un médiateur entre Dieu et les hommes. Isaïe 53, le Serviteur souffrant. dans l' AT, la médiation des prêtre reste imparfaite.

En quoi et comment Jésus est-il devenu prêtre?

" En entrant dans le monde, le Christ dit : De sacrifice et d'offrande, tu n'as pas voulu, mais tu m'as façonné un corps. Holocaustes et sacrifices pour le péché ne t'ont pas plu. Alors j'ai dit : Me voici car c'est bien de moi qu'il est écrit dans le rouleau du livre : Je suis venu, ô Dieu pour faire ta volonté." He 10,5-7 et Ps 40,7-8

Ainsi Jésus, à la différence des grands prêtres de l'AT qui offraient des animaux, s'offre lui-même et devient ainsi le lien, le lieu même de la médiation. Le Christ, la Parole du Père est devenu homme. C'est lui le seul médiateur qui peut réconcilier Dieu et les hommes. Le médiateur entre l'homme et Dieu, celui qui est capable de conduire à l'accomplissement la nature humaine et de rétablir la relation entre l'homme et Dieu. Ce médiateur doit unir en lui une double appartenance. Il doit en tous points se faire semblable à ses frères et en même temps être accrédité, être digne de foi auprès de Dieu. C'est ainsi seulement qu'il peut effacer les péchés du peuple. He 2-17 Il doit avoir accès à l'homme et à Dieu car il est le centre de cette relation. Pour remplir sa mission, le Christ doit alors être en même temps homme et Dieu. C'est par cette volonté que nous avons été sanctifiés par l'offrande du Corps de Jésus Christ, faite une fois pour toute. He 10,10 Voilà le sacerdoce du Christ, c'est le sacerdoce personnel de Jésus.

Revenons à l'évangile qui nous raconte d'abord la naissance de Jésus. Le fils du Père est descendu dans notre monde, il s'est abaissé en épousant notre condition humaine. C'est ainsi qu'il voulait accomplir sa mission, c'est à dire faire remonter la création vers le Père et la déposer dans le coeur de Dieu.

Comme tout être humain, Jésus dans son humanité a eu besoin de temps pour se former à sa tâche. Il entre dans une longue période de silence. C'est seulement à partir de sa vie publique que nous pouvons imaginer ce qu'a pu être sa vie jusqu'à ses trente ans et comment il a pu acquérir la maturité et la liberté qui lui ont permis d'aller jusqu'au bout de sa mission.

La vie à Nazareth

Imaginons ce petit garçon qui vient de naître et qui a besoin des ses parents comme tout nouveau-né. Il a besoin de soins, doit être nourri langé. Il a besoin de l'amour et de la tendresse de sa maman, il a besoin de Joseph qui l'aide à Grandir en humanité pour devenir un vrai homme.

Dans l'évangile de Lc 2,39-40 nous apprenons que Marie et Joseph vont au temple pour présenter l'enfant au Seigneur. Marie offre Jésus au Père. Elle accomplie la loi; Marie offre , consacre Jésus et avec lui toute l'humanité au Père avant que Jésus puisse poser cet acte lui-même.

Ils vivent à Nazareth. Imaginons ce petit village. Un village et ses habitants parmi d'autres, rien de spécial, rien d'extraordinaire, quelques artisans, une synagogue, une source où puiser de l'eau, la maison de Marie et Joseph, l'atelier du charpentier. Regardons Jésus grandir dans cet environnement. Il apprend à marcher, à parler, il joue avec d'autres enfants. Marie et Joseph lui montrent la beauté de la nature, ils l'aide à se construire sa personnalité, lui apprennent à lire et à écrire. Jésus grandit en apprenant de ses parents tout ce qui fait un homme vrai, libre, respectueux, lui transmettent des valeurs.

Plus loin dans le texte de Lc 2,41-52, nous voyons Marie et Joseph obéissant à la loi. Ils font le pèlerinage à Jérusalem. Jésus les accompagne. Il quitte l'enfance, cherche le chemin de sa vie et prend place dans le monde des adultes. Jésus reste au temple, cherchant à quoi il est appelé. il vit l'étape du discernement. Il a sa conscience d'homme et découvre sa filiation. Il découvre le Père qui le rend libre.C'est l'incarnation du Fils de Dieu dans son peuple.

Pendant le chemin du retour, Marie et Joseph cherchent leur fils avant de le trouver au temple trois jours plus tard. Le jeune Jésus est resté dans le temple et discute tranquillement avec les maitres de la loi. De quoi se fâcher un peu. Là Marie demande des explications sur un ton d'affection mais de fermeté aussi, nous pouvons tout à fait l'imaginer. " Pourquoi as tu agi de la sorte avec nous? Une manière de dire si tu avais dit quelque chose, nous aurions compris et tu nous aurais épargné trois jours d'inquiétude, d'angoisse. "

Mais Jésus prend une distance par rapport à ses parents. " Pourquoi me cherchiez vous? Ne saviez vous pas qu'il me faut être chez mon Père ? "

Voici donc la première parole de Jésus prononce dans l'évangile, la seule que nous connaissons de lui pendant trente ans. Cette parole nous révèle bien l'identité profonde de Jésus.

Puis, il descendit avec eux pour aller à Nazareth. il retourne vers la vie de tous les jours. Cette liberté dans le Père lui permet de retrouver paisiblement son quotidien, c'est là qu'il doit vivre de son Père.

Regardons comment par cette vie simple et sans éclat, Jésus accomplit la volonté du Père et nous montre ainsi l'image accomplie de l'homme selon le coeur de Dieu.

C'est important de contempler cette vie à Nazareth, parce qu'elle donne sens à notre vie de tous les jours.

Jésus apprend son travail de charpentier avec toutes les implications relationnelles et économiques que cela suscite. Il travaille pour gagner sa vie et celle de Marie. Il a repris l'affaire de son Père Joseph. Il connaît les voisins, les gens qui lui passent des commandes. Il rend visite, il les écoute pour mieux comprendre leurs désirs. Le soir venu, il rencontre des gens et échange avec eux. Il accueille leurs joies, leurs peines. Il entend la plainte du voisin à qui on a demandé trop d'impôt. Il vit de près la douleur de la femme qui a perdu son fils et partage la joie de l'ami qui raconte qu'il a retrouvé sa brebis qui s'était égarée. Il aide sa mère à réparer un vase qui vient de se heurter contre le puits.

Jésus apprend de son entourage social, familiale et politique. Il apprend à connaître et à comprendre les choses humblement humaines en vivant et partageant la vie simple avec les gens de son village. Il est accessible pendant sa vie publique, parce qu'il a vécu avec des gens simples.

Jésus nous sauve en vivant la condition humaine. Aussi à Nazareth Il vit l'Amour dans une présence simple et accessible.

1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth
1- la nativité   2- la vie à Nazareth

1- la nativité 2- la vie à Nazareth

" Vous êtes un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière..." 1 P 2,9

En étant baptisés, nous avons tous part au peuple de Dieu qui est tout entier sacerdotal, prophétique et royal. Nous avons part au Christ qui est prêtre, prophète et roi. Les hommes et les femmes qui constituent le peuple de Dieu ont en commun qu'ils sont tous baptisés. C'est le baptême qui fait de nous des prêtres, des prophètes et des rois.

Et bien par le baptême nous sommes intimement liés au Christ. Nous vivons en lui et lui en nous. Et c'est à ce titre que le Christ veut vivre en chacun et chacune de nous son sacerdoce personnel pour l'humanité, pour la création entière. Nous sommes donc tous appelés à vivre avec le Christ par lui et en lui, le sacerdoce personnel des baptisés, appelé sacerdoce commun, le sacerdoce baptismal.

Comment pouvons nous dire que nous sommes tous prêtres ?

Tout baptisé est donc appelé par le Père à être prêtre, à être celui qui offre au monde entier par Jésus. Le baptême nous rend capable de vivre une vie sacerdotale qui retourne au Père la création entière. Nous sommes donc greffés au Christ par l' Esprit Saint. Nous sommes devenus frères et soeurs de Jésus dans son humanité et par là nous sommes fils et filles du Père.

Le premier don que le Christ nous fait par son incarnation est de nous révéler le Père, celui qui nous aime avant tout, qui a envie de nous entourer de sa bienveillance. La première chose que le Père fait, c'est de mettre en nous l'amour pour Jésus.

" Personne de peut venir vers moi....si le Père qui m'a envoyé ne l'attire pas vers moi "

Jn 6,4

Puis c'est Jésus qui nous introduit dans la vie divine, qui nous fait connaître comment le Père exerce sa paternité. Jésus nous apprend que le Père nous considère d'abord et avant tout comme ses enfants. C'est parce qu'il est Père qu'il nous a rétablis dans l'alliance avec lui, cette alliance qui se réalise dans le sacerdoce de Jésus. Unis au Christ, le Père ne voit en nous que le visage lumineux du Christ.

Pour répondre à notre vocation sacerdotale, il faut contempler la vie de Jésus. Il n'y a pas que le sacrifice et l'offrande finale au moment de la mort de Jésus. Toute la vie de Jésus était offrande sacrée, offrande sacerdotale. Et la plus grande partie de sa vie était une vie simple, sans grand éclat mais sa vie était proximité au Père et proximité aux hommes. Alors nous non plus, nous ne devons pas chercher l'extraordinaire, le spectaculaire, des grandes choses mais le fait d'entrer avec notre vie simple dans le mouvement d'offrande du Christ et avec lui, c'est comme cela que nous devenons médiateurs avec lui. C'est comme cela que nous devenons le peuple sacerdotal.

Le plus important de cette démarche est la prière, l'union à Jésus, prêtre, au verbe incarné et la capacité d'accueillir à l'intérieur de cette union tout le créé sans exception, sans jugement. La question de Jésus à Pierre : " M' aimes-tu ? " est également posé à chacun de nous. " M'aimes-tu de l'amour dont moi je t'aime? " C'est ainsi que tu dois aimer ton frère pour l'amener avec toi dans le coeur du Christ. " Pais mes brebis " Jn 21,19

Notre mission est étroitement liée à notre amour du Seigneur. Il nous donne des brebis à aimer.

Jésus commence sa vie publique après s'être fait baptiser par Jean-Baptiste dans le Jourdain. Il manifeste par ce geste l'humilité qu'il vit en s'incarnant : "Mais il s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes et reconnu à son aspect comme un homme" Ph 2,7

Alors l'Esprit descend sur lui et le Père reconnait en Jésus son " Fils Bien aimé " Mt 3,17 C'est le même Esprit qui planait sur les eaux et qui donnait la vie. En Christ la nouvelle création commence. En lui, et par lui elle est appelée à rejoindre le coeur de Dieu.

Par le baptême nous est donné de naître de l'eau et de l'Esprit Jn 3,5, il nous est donné de commencer un chemin de foi.

Le baptême fait donc de nous des membres du Corps du Christ. Il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, dans l'église : " Car nous avons été tous baptisés dans un seul Esprit pour ne former qu'un seul corps." 1 Co 12,13

A la suite du Christ nous sommes invités à construire avec lui ce corps mystique qu'est l'église et qui se construit à travers les temps. St Pierre appelle ce Corps la Maison habitée par l'Esprit Saint. " Vous-mêmes comme des pierres vivantes, entrez dans la construction de la maison habitée par l' Esprit, pour constituer une sainte communauté sacerdotale, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ. "

1 P 2,5

Par le baptême nous participons donc à la mission sacerdotale, prophétique et et royale du Christ. " .... vous êtes la race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu s'est acquis, pour que vous proclamiez les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. " 1 P 2,9

Le baptême nous unis donc, nous avons part à sa mission, à son sacerdoce de médiation. Nous avons part au sacerdoce commun des fidèles.

Par l'onction du saint chrême nous sommes " oints " de l'Esprit Saint et ainsi incorporés au Christ qui est oint prêtre, prophète et roi. L'onction dans le baptême et la confirmation est signe d'une consécration, c' est à dire que celui qui est oint participe davantage à la mission du du Christ, il appartient entièrement au Christ. L'Esprit de Dieu pénètre entièrement celui qui est oint, comme l'huile pénètre la matière qui est en contact avec elle et ne peut plus être séparée de cette matière.

La Confirmation et l'Eucharistie nous enracinent plus profondément dans la filiation divine, elles sont l'achèvement du baptême et perfectionne le sacerdoce commun des fidèles que nous avons reçu au baptême. Ainsi nous voyons que dans les sacrements Dieu vient nous transformer, pour nous faire naître en lui, il nous fait participer à sa divinité. Nous sommes appelés à vivre dans le monde pour y apporter le Christ, pour rayonner le Christ.

Nous pouvons nous demander en effet comment concrètement nous sommes impliqués dans le monde dans nos propres vies, dans ce qui se passe autour de nous. Nous ne pouvons pas être des hommes et des femmes qui regardent de loin. Nous sommes au contraire invités à ouvrir l'espace de notre coeur, à accueillir, à prendre position, à nous engager dans une dimension de solidarité et de réciprocité avec tous ceux que nous côtoyons, qu'ils partagent notre foi ou non.

Notre engagement baptismal est une manière d'être au monde qui vient rompre avec la fatalité, qui apporte l'espérance, qui atteste que ce monde peut trouver un sens, que ce monde n'est pas uniquement capable du pire. A partir de notre foi, nous pouvons par exemple témoigner que nous croyons que le monde ne trouve pas son but et son achèvement en lui-même.

La vie de baptisé comporte tout à la fois une participation au mystère du Christ, une appartenance concrète à la communauté de l'Eglise et une présence, un engagement dans le monde. Vivre dans le monde, être témoin et médiateur en Christ, c'est à dire, être prêtre pour le monde, veut dire retrouver les racines de notre vocation chrétienne et vivre une relation radicale avec Dieu :

  • Vivre de Dieu pour que le monde s'ouvre à Dieu

Cela passe par notre conversion personnelle, ce retournement intérieur qui nous fait choisir Dieu, qui nous fait vivre avec les valeurs évangéliques. Il s'agit de reconnaître que nous sommes concernés par la manière dont le monde traite Dieu, parle de Dieu, le cherche ou le rejette.

  • Guetter les passages et les signes de Dieu

Il s'agit d'apprendre à percevoir l'invisible de Dieu qui nous dépasse, mais qui passe aussi par nous. Discrètement les germes poussent au milieu d'un temps de tempêtes, ils sont des signes de Dieu. Souvent ses signes se manifestent à travers des personnes, des femmes, des jeunes qui s'éveillent à Dieu, qui ouvrent l'évangile et apprennent avec joie à devenir chrétiens.

C'est notre capacité chrétienne de percevoir le murmure de Dieu en notre temps; Trouver Dieu en toutes choses.

Le sacerdoce royal

Dans l'Ancien testament le roi était choisi par Dieu, il était fils adoptif de Dieu et son serviteur privilégié. Il est à un titre sauveur du peuple, mieux il est le médiateur entre Dieu et le peuple donc en même temps prêtre. C'est lui qui assure la justice et le droit et communique la puissance de vie dont il est porteur.

Au baptême du Christ la voix du Père dit : " Celui-ci est mon fils bien aimé, celui qu'il m'a plu de choisir. " Mt 3,17. Le Christ est donc le Fils et en même temps Roi. St Pierre écrit :

" A vous donc, les croyants, l'honneur..." 1 P 2-7 . C'est l'honneur de participer au sacerdoce du Christ et donc aussi à sa royauté.

Avant sa mort, Jésus dit à ses apôtres : " Et moi je dispose pour vous du Royaume comme mon Père en a disposé pour moi :ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon royaume et vous siègerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Lc 22, 29-30 Cette parole laisse entendre que l'assimilation à la royauté du Christ se réalise grâce à la participation eucharistique. Nous règnerons par Lui, avec Lui et en Lui.

Regardons un peu en quoi existe cette royauté du Christ et donc la nôtre à la suite du Christ.

Devant Pilate, les membres du Sanhédrin accusent Jésus comme un agitateur qui prétendait au titre de roi. Jésus en effet a beaucoup parlé du Royaume qu'il venait d'instaurer. Seulement ce Royaume n'a rien à voir avec une royauté selon les hommes.

" Es-tu le roi des juifs? " demande Pilate. Jésus lui répond : " C'est toi qui le dis " Mc 15,2 Par sa réponse Jésus renvoie Pilate à sa conscience et à ses propres mots. Nous aussi, nous sommes renvoyés à notre propre conscience. Qui est Jésus pour moi ? En quel sens est-il roi pour moi ?

Contemplons comment Jésus, Fils de Dieu vit cette royauté

  • Il est humilié, maltraité et détruit dans sa dignité d'homme. Les soldats se moquent de lui et l'acclament : " Salut, roi des juifs ! " La véritable royauté de Jésus consiste à tenir dans les humiliations sans y répondre par la violence. C'est dans son silence que Jésus règne déjà à la manière de Dieu
  • La royauté du Christ n'a rien de triomphaliste, elle n'est pas de ce monde et pourtant elle veut être vécue dans ce monde.
  • Dans les Actes, les apôtres encouragent les disciples en leur disant : " Il nous faut passer par beaucoup de détresse, pour entrer dans le Royaume de Dieu " Ac 14,22 Cette parole nous concerne également.

Le lieu d'exercice de cette royauté est d'abord notre quotidien. Avec le Christ nous devons offrir notre combat contre les puissances contraires de ce monde : la pratique capitaliste, compétitive et égoïste qui ne fait aucune attention aux besoins et aux intérêts d'autrui, l'appétit effréné de richesses et de pouvoir sur l'autre, l'esprit de consommation dans notre société, qui diminue l'être humain.....

Être vainqueur dans des situations semblables donne la présence d'esprit, de l'énergie et de la force de volonté pour établir dans nos propres vies, en raison de notre solidarité avec le Christ, un royaume d'amour, et de justice sur le plan social et en conformité à la Loi divine.

Vivre cette royauté nous demande de vivre l'harmonie et l'intégrité dans nos propres vies, de nous convertir d'une manière permanente à une vie chrétienne plus profonde, de nous accorder de plus en plus aux dons et à la conduite de l'Esprit Saint. Mettre nos vies au service du royaume de Dieu nous ouvre plus largement à la compassion pour un monde en quête d'amour durable, de justice économique et sociale, en quête de paix. Le Christ nous a confié la mission de travailler à la croissance de cette nouvelle création où l'immense savoir faire de l'homme est utilisé pour la réalisation du plan de Dieu, pour le bien commun de tous les peuples, pour le bien de la terre et du cosmos.

Cet office royal fait de nous des disciples mûrs qui témoignent du royaume de Dieu dans le monde, qui prennent des initiatives dans l'ordre social, économique et politique, qui deviennent acteurs dans une réalité vivante dans les lieux de vie de l'église.

Le sacerdoce prophétique.

Pierre nous dit que nous sommes appelés : " à proclamer les hauts faits de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. "1 P 2,4-10 Nous sommes donc appelés à proclamer, à annoncer, à raconter, à publier, à enseigner le message du Christ, la Bonne Nouvelle.

Le prophète est justement celui qui parle au nom d'un Autre, du tout Autre. Le prophète ne parle pas de son propre chef, ni de sa propre autorité, il est envoyé par Dieu et doit parler en son nom. Le prophète est l'homme de la parole.

Jean nous dit dans le prologue de son Evangile, que Jésus est le Verbe, donc La Parole de Dieu devenu homme. Jésus est donc le prophète par excellence. Il nous dit par sa vie et par sa parole, il nous fait connaître le Père, il proclame les bienfaits de Dieu pour l'homme, il nous révèle la miséricorde du Père. Il est l'oint de Dieu.

Jésus vient en Galilée, là, son premier acte public est de " proclamer l'évangile de Dieu " Mc 1,14 Un peu plus loin il explique lui-même : " Allons ailleurs dans les bourgs voisins, pour que j'y proclame aussi l'évangile ..." car c'est pour cela que je suis sorti. " Mc 1,38

A la suite du Christ, nous avons reçu par la grâce du baptême, la mission de proclamer à notre tour les merveilles de Dieu. Après la Résurrection, avant de quitter ses disciples Jésus leur dit : " Allez par le monde entier, proclamer l'Evangile à toutes les créatures. " Mc 16,15

L'exercice de cette grâce prophétique se manifeste surtout par le témoignage de nos vies. Nous pouvons réaliser cette fonction prophétique à la mesure que nous nous ouvrons à l'Esprit Saint. C'est lui qui nous conduit à l imitation du Christ lui-même. C'est par le témoignage rendu par la vie des croyants à la vie de l'Esprit Saint qui est en eux.

Être prophète veut dire, vivre l'évangile qui implique une relation vitale avec Jésus comme ami et maître. Cette dimension prophétique embrasse la totalité de notre vie de disciple, de baptisé. C'est alors que l'Esprit transforme nos coeurs et rend le message prophétique vrai. C'est alors que Dieu peut passer par nous pour toucher les hommes.

Le prophète s'efforce de vivre dans la puissance de l'Esprit Saint, il investit les évènements et les circonstances d'un sens nouveau, par sa manière de parler et de vivre. Le propre du prophète est d'aider les gens à prendre des risques en s'engageant sur le terrain de l'expérience et de l'engagement personnel.

Par le baptême, Dieu fait de nous des membres du corps du Christ dans le monde et des signes d'une vie nouvelle. Ga 5,22.

Répondre à cette vocation est un appel à une transformation continuelle qui invite à se dépasser.

.

Comment on this post